Alphabet radio VHF: quand l’utiliser et faut-il l’apprendre ?

Vous serez dans des situations où il faudra correctement épeler le nom de votre bateau, par exemple aux garde-côtes ou à la capitainerie. Ou encore comprendre une instruction ou un code donné par radio par les secours.

La transmission par radio n’est pas toujours de bonne qualité, les interlocuteurs ne parlent pas toujours la même langue et on peut facilement confondre deux lettres à la prononciation.

Pour comprendre et se faire comprendre sans ambiguïté, on utilise l’alphabet radio international pour épeler les mots à la radio VHF.

En navigation de plaisance, vous serez souvent amené à épeler le nom et le call sign de votre bateau. Il faudra au moins apprendre ces lettres-là.

C’est quoi l’alphabet radio ?

L’alphabet de communication radio est une manière d’épeler des mots et aussi des chiffres afin qu’il n’y ait pas d’ambiguïté dans les lettres. Chaque lettre qu’on doit épeler correspond à un mot précis qui commence avec la lettre en question (par exemple Bravo pour la lettre B).

On l’appelle l’alphabet radio car il est utilisé internationalement pour la communication par radiotéléphonie. Les marins, l’aviation, les militaires, la police, la sécurité utilisent cet alphabet avec parfois quelques variations.

On parle aussi de l’alphabet radio international, de l’alphabet pour opérateurs radio, de l’alphabet phonétique ou encore de l’alphabet alfa-bravo-charlie.

Les origines datent de l’alphabet phonétique de l’OTAN. Après des tests, modifications et améliorations, le standard est devenu l’alphabet radio international.

Alphabet radio international

LettreCode
Aalpha
Bbravo
Ccharlie
Ddelta
Eecho
Ffoxtrot
Ggolf
Hhotel
Iindia
Jjuliet
Kkilo
Llima
Mmike
Nnovember
Ooscar
Ppapa
Qquebec
Rromeo
Ssierra
Ttango
Uuniform
Vvictor
Wwhiskey
Xx-ray
Yyankee
Zzulu

Les chiffres se prononce comme en anglais : one, two, three, four…

Exemple pour épeler SILKAP à la radio : Sierra-India-Lima-Kilo-Alpha-Papa.

Qui a besoin d’apprendre l’alphabet radio ?

Tous les opérateurs radio, c’est-à-dire ceux qui utilisent les équipements radiotéléphoniques, apprennent l’alphabet radio. C’est avant tout le cas des professionnels et de ceux qui ont l’obligation d’avoir un équipement radio VHF à bord d’un bateau.

Et sur un voilier de plaisance, est-on obligé de maîtriser l’alphabet radio intenational ? Quand on a une radio VHF à bord, il est utile de savoir au moins épeler à l’alphabet radio le nom de son bateau. Il n’y a pas de réelle obligation pour le maîtriser.

Par contre, vous serez obligé d’apprendre l’alphabet dès que votre type de navigation exigera d’obtenir le Certificat Restreint de Radiotéléphonie (CRR) ou Short Range Certificate (SRC, c’est la traduction en anglais). L’alphabet fait partie de l’examen pour ce certificat.

Pour partir voyager en voilier à l’étranger et autour du monde, au moins une personne de l’équipage doit avoir le CRR (SRC) et par conséquent, la maîtrise de l’alphabet à la clé, en tout cas pour l’examen.

Sur notre voilier Silkap, c’est Ivo qui a le certificat SRC. Mais maîtrise-t-il encore l’alphabet ? Non, sauf pour épeler Silkap. Depuis que nous sommes partis en tour du monde, la seule chose que nous épelons à la radio est le nom de notre bateau. Quand on ne pratique pas, on oublie. Mais nous avons un pense-bête de l’alphabet à portée de main en cas de besoin.

Que faut-il savoir épeler en alphabet radio ?

Sur un bateau de plaisance, que vous ayez fait le CRR (SRC) ou pas, vous devez au moins savoir épeler en alphabet radio :

  • Le nom de votre bateau : pour le donner par exemple à la capitainerie, les garde-côtes, d’autres autorités etc.
  • Le call sign de votre bateau : pour la procédure d’appel de détresse

Ces deux informations sont les plus fréquemment demandées et nécessitent d’être transmises sans erreur.

7 réflexions sur “Alphabet radio VHF: quand l’utiliser et faut-il l’apprendre ?”

  1. Bonjour et merci pour toutes vos infos très utiles,
    Pour les Suisses qui hésitent à passer le CRR pour des raisons de coûts et/ou de temps il y a une solution plus économique, je vous explique :
    Inscription sur le site français de l’ANFR (env. 78 euros), téléchargement de la brochure en ligne gratuite (env. 80 pages), puis lecture et tests gratuits sur des sites français, pour finir examens près de Lyon ou un autre endroit plus proche (là il y a le coût du trajet), après l’examen il faut compter 10 jours pour recevoir le CRR en format carte de crédit, je précise qu’il n’est pas nécessaire de résider en France.
    En Suisse il faut compter env. CHF 785.- cours (8x 2h30) et examen…

    1. Intéressant, merci Manu. Tant que le CRR est reconnu par la Suisse pour obtenir le permis hauturier.
      C’est vrai que nous payons toujours des prix exorbitants pour tout en Suisse.

      1. Le CRR tout comme le permis hauturier français (que j’ai obtenu à Evian) sont reconnu pour naviguer en mer sous pavillon helvétique

  2. Il me semble indispensable que l’ensemble de l’équipage apprenne à se servir de la VHF car on ne sait pas si celui qui détient le CRR sera en état de passer un appel lorsque le besoin se fera sentir.
    Il est fort utile d’avoir à côté de la VHF un carnet avec les principales procédures, par exemple en français et en anglais, ou autres langues que vous maîtrisez. Ces procédures peuvent, par exemple, être l’appel à une autre station (navire, marina, etc), un PAN PAN, un MAYDAY avec une liste des principaux PROWORDS comme « a vous » (over), « terminé » (out).

    1. Merci Alain, tout à fait d’accord. Il faut se préparer à toutes le éventualités en mer. Même par beau temps. Ca sera maintenant révision des procédures avant les navigations.

  3. Excellent et merci Dajana,
    La raison pour laquelle nous avions appelé notre voilier IMAGINE (en plus de la célèbre chanson de John Lennon) était sa facilité à le dire en code radio (Morse)…
    Et à la table à carte, c’était écrit en gros avec pour chaque lettre, le code…et révisé avant chaque retour à bord pour navigation longue…

    1. Tu as bien raison: avoir un nom de bateau simple à épeler à la radio ! D’autant plus que tout le monde appelle l’équipage par le nom de bateau et nom pas par les prénoms des gens. Nom simple = facile à se rappeler.

      Nous allons faire comme vous : avant chaque grande navigation, c’est révision des règles de sécurité, des appels d’urgence… On n’est jamais à l’abris d’un pépin et les secours en Amérique latine, faut pas être trop pressé.

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